La quête de solutions de mobilité efficaces et capables d’émettre sensiblement moins de C02 oriente les constructeurs vers des solutions électrifiées. Dans le domaine agricole comme dans l’industrie, celles-ci démontrent une efficacité très aléatoire, qui dépend fortement du gabarit, donc du poids de la machine et des outils à tracter ou animer. Seuls les outils légers, très spécialisés (en viticulture, robotique ou manutention…) et ne nécessitant pas une autonomie similaire à celle délivrée à un plein de carburant, ont jusqu’à maintenant pu être industrialisés. Leur efficience et leur attractivité croissent cependant de façon exponentielle, à mesure que la Recherche et Développement avance. C’est pourquoi le e100 Vario, premier tracteur Fendt a employer une énergie non-thermique, donc électrique et dotée d’un pack de batteries a du sens, en tant que centrale d’énergie mobile légère dans les vignobles, les parcs paysagers ou en arboriculture avec des outils peu énergivores et peu larges.
Pour les machines de grande culture, ça se complique. L’efficience des engins lourds électrifiés ne permet pas à l’heure actuelle de travailler une journée complète, à moins d’embarquer quantité de batteries et sans devoir être câblés en statique des heures durant. C’est pourquoi les motoristes ou fabricants de machines non routières, plus exigeantes ont du pain sur la planche et travaillent actuellement sur l’utilisation d’énergies alternatives.
Si l’on parle actuellement de biométhane avec le New Holland T6, cette solution existe depuis les années 50 avec d industriels le projet H2Agrar mené par Fendt est une base de recherche intéressante. Il consiste à développer une infrastructure pour l’hydrogène destinée à l’agriculture dans la région modèle de l’Emsland.
Production alimentaire verte grâce à l’hydrogène
Ce projet de recherche vise également à étudier la possibilité d’utilisation et le potentiel de performance de l’hydrogène pour les machines agricoles. De ce fait, Fendt a développé des prototypes de tracteurs fonctionnant à l’hydrogène et équipés d’une pile à combustible. Ceux-ci seront utilisés dans des conditions réelles pour toute la durée du projet sur deux exploitations agricoles tests de la région de Haren. Ce projet doit également permettre de déterminer la consommation en hydrogène des tracteurs. Parallèlement, des recherches sont menées sur les exigences techniques posées par une infrastructure pour l’hydrogène adaptée à l’agriculture. Ces connaissances constituent la base d’autres recherches visant à réduire les émissions de CO2 des machines agricoles.
A propos du projet H2Agrar
Dans le cadre du projet conjoint H2Agrar et H2 Hub-Haren, le land de Basse-Saxe fait la promotion de la mise en place d’une infrastructure d’hydrogène dans la région modèle d’Emsland. L’hydrogène vert est produit à l’aide d’une énergie provenant d’un parc éolien citoyen (qui fédére riverains et collectivités locales afin de financer la création puis la gestion d’un parc d’éoliennes. Le but final étant que chacun puisse bénéficier des dividendes produits par les éoliennes) ainsi que d’installations de biogaz. Il est alors censé être utilisé dans le transport routier ainsi que pour l’agriculture. Dans cet objectif, une infrastructure est mise en place comprenant de propres parcs de stations-service pour les carburants alternatifs tels que l’hydrogène, mais aussi des bornes de recharge électrique.
