Coronavirus : Claas va fermer son usine mère en Allemagne

Alors que les usines du Mans et de Woippy en France ont été fermées au minimum jusqu’au 27 mars, en raison de la pandémie de Covid-19, Claas annonce aujourd’hui que son usine mère de Harsewinkel en Allemagne va à son tour connaître le même régime.

D’abord, la production en série à Harsewinkel va être réduite de manière contrôlée jusqu’au 27 mars, avant d’être interrompue, dans un premier temps, pendant trois semaines jusqu’au vendredi 17 avril. 

Actuellement, un accord sur les modalités et les indemnités de chômage partiel est en cours d’élaboration avec les salariés de l’usine, centre névralgique du groupe, qui produit principalement des moissonneuses batteuses, ensileuses et le tracteur Xerion. « Nous mettrons autant de machines que possible à la disposition du marché. À l’heure actuelle, nous bénéficions pour nous aider d’une large gamme de machines neuves et d’occasion disponibles chez nos concessionnaires « , déclare Thomas Böck, PDG de Claas. 

Au-delà du ralentissement contrôlé de Harsewinkel, les autres secteurs pourront poursuivre leur travail malgré les conditions difficiles. Cela comprend, entre autres, les zones d’expédition de machines et de pièces détachées ainsi que les ateliers de reconfiguration et de finition. La production de pièces détachées et les audits spéciaux se poursuivront également.

D’autres entreprises du secteur prennent peu à peu la décision de réduire à leur tour leur production, face à la propagation en cours du virus. Et c’est également parce qu’elles rencontrent peu à peu des soucis d’approvisionnement des pièces. Selon une enquête rapide du VDMA (Fédération allemande d’ingénierie), près de 60% des entreprises allemandes de génie mécanique ressentent déjà les effets de la rupture des chaînes d’approvisionnement causées par la pandémie de coronavirus.

Plus de 1 000 entreprises ont répondu à l’enquête, qui classait les effets de la perturbation comme «faibles à moyens» à l’heure actuelle. « Les perturbations des chaînes d’approvisionnement deviennent de plus en plus visibles, l’Italie et la Chine étant à ce jour les plus préoccupantes« , a déclaré l’économiste en chef du VDMA, le Dr Ralph Wiechers. La VDMA a déclaré que les perturbations ne peuvent être que partiellement évitées par d’autres fournisseurs et que les trois quarts des entreprises qui n’ont pas encore été affectées s’attendent à des perturbations au cours des trois prochains mois.