2024 / 03 / S12 – Lemken BOGBALLE
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L’Arbos 7000 en vente dès Agritechnica

Ce ne sera pas la première sortie publique de l’Arbos 7000, à l’Agritechnica, mais bel et bien de son vol inaugural. Finalisé après quatre ans de tests, il s’exposera dans sa version définitive et devrait être proposé à la vente.

Ce sera le modèle vitrine pour cette jeune entreprise sino-italienne, qui après l’avoir présenté à l’état de prototype puis de pré-série va s’afficher pour de bon face aux leaders du marché. Gros challenge donc pour Arbos, qui n’a pas le droit à l’erreur s’il veut faire sa place sur un marché déjà largement bataillé.

Au fait, qui est Arbos?

En 2011, le groupe chinois Lovol Heavy Industry Co. Ltd cherche à s’installer en Europe et c’est en Italie qu’il jette son dévolu avec la création d’un centre de Recherche & Développement. Conscient qu’il va être sacrément difficile, pour un constructeur asiatique de faire rapidement sa place sur un marché aussi concurrentiel avec sa propre identité, il rachète deux noms disparus du marché italien, mais encrés dans les mémoires des agriculteurs locaux. Arbos et Bubba sont à l’Italie ce que Braud et SFV résonnent pour tout agriculteur français. Des noms, une identité et une bonne odeur de paysannerie.

Bubba, est un fabricant de tracteurs dont les racines remontent à 1896. En 1954, il ne fait plus cavalier seul et fusionne avec Arbos SpA, fabricant de moissonneuses batteuses. Les deux marques disparaîtront du circuit en 1994, martelés par une concurrence féroce et internationale. Pourtant en juin 2015, ces deux marques italiennes sortent de plus de 20 années de silence à l’occasion d’un congrès organisé à Plaisance, siège historique des entreprises Bubba et Arbos.

Foton Lovol, l’instigateur de cet évènement veut capitaliser sur l’ADN historique d’Arbos et s’appuyer sur l’expérience d’anciens collaborateurs du groupe Same Deutz Fahr pour développer une seule et même marque. La renaissance d’Arbos fait beaucoup de bruit non seulement en Italie mais également au-delà des Alpes car, à coups de croissances externes, de développements internes et l’injection de capitaux, cette nouvelle marque a su se constituer en moins de cinq ans l’une des gammes les plus riches du marché. Un pari audacieuse car mis à part les plus férus connaisseurs, rares sont ceux à connaître Arbos, l’ogirinelle, hors du pays.

Celle qui incarne ne renouveau dispose aujourd’hui d’outils de travail du sol et de semis issus en partie du rachat de MaterMacc et de tracteurs spécialisés Goldoni en plus de tracteurs Foton Lovol rebadgés, mais également de matériel de fertilisation et de protection des cultures. On parle également de moissonneuses batteuses, la marque ayant récupéré la technologie des Arbos originelles et près de 70.000 dessins. Et comme pierre angulaire du projet, des tracteurs de grande culture d’une puissance actuellement comprise entre 100 à 260 chevaux.

A coups de développements internes et grâce à la croissance externe du groupe, le nombre de produits exposés depuis cette résurrection et à chaque salon interpelle. Arbos progressive vite et veut le faire savoir. Dans son bilan 2018, il indiquait avoir fabriqué 5.000 machines (comprenant des outils et des tracteurs) en 2018 et les avoir vendues dans 64 pays. L’entreprise italienne indique en outre avoir réalisé 80 millions d’euros de chiffre d’affaires et employer actuellement 400 personnes.

Et en France?

Arbos s’est installé près de Lyon (69) à Saint-Prest en 2017 et poursuit la consolidation du réseau de concessionnaires et de services développés. Pour le moment, la filiale compterait plus d’une vingtaine de concessionnaires dans l’hexagone et s’appuie sur un accord de distribution avec le groupement d’achats SCAR pour assurer la commercialisation des tracteurs de faible puissance, de 25 à 50 chevaux. Arbos France entend développer son réseau avec un objectif de 55 partenaires pour 2021.

Donc, la série 7000, enfin prête?

Présenté à l’état de prototype lors du salon Agritechnica 2015, l’Arbos 7000 sera demain le porte étendard de la gamme Arbos avec trois modèles, les 7220, 7240 et 7260. S’il avait fait le choix à ses débuts d’une motorisation Deutz, l‘italien préfère toutefois capitaliser sur le succès du 6 cylindres FPT de 6,7 litres que l’on retrouve notamment sur les New Holland T7 et T7 HD, les Case IH Puma et Optum mais également d’autres concurrents comme le Claas Axion 800. Celui-ci permettra d’offrir 220, 240 et 260 chevaux. La transmission Advanced+ est caractérisée par 5 vitesses associées à une boîte Powershift 4 rapports (« implement powershift ») avec réducteur à 3 gammes et inverseur powershuttle électrohydraulique (soit 30×30 et même 60×15 avec super-réducteur). La série est complétée par les deux gammes Standard et Creeper à l’inverseur hydraulique sous-charge et levier sous le volant. Le débit hydraulique load sensing atteint 160 l/mn et alimente jusqu’à 5 distributeurs électrohydrauliques – entièrement configurables depuis l’accoudoir en cabine – et d’un relevage arrière électronique de série d’une capacité de levage de 10.500 kg.

La cabine Hi-Vision Maxi reprend l’ergonomie de la série 5000. Insonorisée, suspendue sur silent-blocs, dotée d’un toit haute visibilité à profil incurvé et d’un siège à suspension pneumatique, elle peut être dotée de huit phares de travail (4 arrière et 4 avant) et de rétroviseurs télescopiques. Son accoudoir multifonction donne accès aux fonctions hydrauliques et électroniques. Toutes les opérations peuvent être visualisées à partir du moniteur intégré Isobus, mais aussi second moniteur peut en option permettre de superviser les fonctions de guidage.
Commercialisés dès le salon Agritechnica 2019, les premiers Arbos 7000 devraient être livrés pour le début de l’année prochaine.

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