Le Suzuki Jimny fait son retour en 2021
Crucifié sur l’autel de l’écologie punitive début 2020, le Suzuki Jimny fait son retour avec dans son coffre sa singularité!
Introduit en 2018, le Suzuki Jimny est l’un des derniers petits 4×4 léger sur le marché. Avec sa bouille de Mercedes Classe G miniaturisé, des tarifs contenus (19.990 euros TTC en version haut de gamme), il n’a laissé personne indifférent. Submergés par la demande, les concessionnaires avaient un peu de mal à suivre, les prises de commande. Mais voila que l’intransigeante administration est venue peu à peu jouer les trouble-fêtes, pénalisant violemment le petit 4×4 adoré des ruraux et professionnels. Avec son châssis échelle, un look cubique et son 4 cylindres 1,5 VVT essence atmosphérique de 102 chevaux, les rejets de CO2 atteignent 154 g/km (en boîte manuelle) et même 178 g/km (boîte automatique) de CO2. Pas vraiment éco-friendly le Jimny ! Affiché à 17.750 euros en version haute « Privilège », il s’est vu pénalisé par un malus disproportionné, qui aujourd’hui atteindrait 5.105 euros en version manuelle, et même 13.682 euros en boîte automatique. Suzuki avait anticipé cette claque magistrale et l’a retiré du marché début 2020.
Place au plan B : le VUL
Il existe encore une classe aujourd’hui dispensée de malus écologique, celui des véhicules professionnels (sous conditions et configurations de cabine). C’est pourquoi Suzuki a eu la bonne idée de supprimer la banquette arrière de son attachant petit 4×4 pour pouvoir le réintroduire dès le mois d’avril 2021 sur notre marché. Désormais, le Jimny est un VUL (Véhicule Utilitaire Léger) deux places qui échappe au malus écologique à l’achat neuf. Une réorientation simple, plutôt amusante au regard de l’usage fait du Jimny depuis ses origines. Très compact, il embarquait rarement toute une famille et est plus fréquemment utilisé banquette arrière rabattue, pour aller au bois, charger des matériaux, s’adonner à quelques activités champêtres et assister professionnellement différents corps de métier en montagne, dans le domaine agricole, forestier ou de secourisme. En supprimant cette banquette arrière, le Jimny VUL profite d’un plancher plat et par conséquent d’un généreux coffre de 863 litres (soit 33 litres de plus que la précédente version, banquette rabattue), séparé de l’habitacle par une grille.
Côté performances, aucune évolution. Le Jimny 2021 basé sur la finition Privilège conserve son petit bloc essence de 102 chevaux associée à une boîte manuelle 5 vitesses, son châssis en échelle, sa transmission intégrale AllGrip Pro enclencheable avec gammes de vitesses courtes, une garde au sol de 210 mm, l’aide au démarrage en côte, le contrôle de traction, l’assistance au freinage en descente, les alertes de franchissement de ligne et de changement de trajectoire, le freinage actif d’urgence (DSBS). Par ailleurs, la fonction d’appel d’urgence eCall, qui alerte les secours en cas d’accident, est désormais intégrée. À bord cette finition s’accompagne de la climatisation manuelle, de sièges chauffants, l’allumage automatique des feux et de commutation de feux de croisement et de route, la reconnaissance des panneaux et et le régulateur de vitesse. Plusieurs choix de coloris sont proposés dont la « So’Color » contrastant la carrosserie avec un toit noir.
Avec cette version VUL, les jantes en alliage deviennent indisponibles et plus surprenant, pas de navigation embarquée au menu, comme l’exigeait la finition Privilège par le passé. Malgré la suppression de la banquette, les tarifs s’envolent pour atteindre 20.490 euros (TTC), soit 2.740 euros supplémentaires. Un tarif qui reste malgré tout intéressant au regard des capacités off-road et de sa polyvalence. En effet, le Jimny n’a pas de véritable concurrent sur le marché, dans cette gamme de prix et de gabarit.
