Nouvelle arracheuse Franquet SBH 6 D : l’heure de raison ?
Si les alternatives aux arracheuses intégrales se sont raréfiées ces dernières années, une poignée d’irréductibles leur résiste encore et toujours. Chez Franquet, cela fait 65 ans qu’on décompose les étapes de récolte des betteraves. Une vision qui donne naissance, pour la saison 2022 à la SBH 6 D.
Depuis une vingtaine d’année, le marché s’est orienté vers des machines tout en un, capables d’effeuiller, arracher, nettoyer, stocker et charger ce qui hier, était encore une récolte juteuse. La conjoncture étant ce qu’elle est aujourd’hui, la quête d’alternatives économiques, plus simples et moins lourdes presse le pas. Investir à plusieurs ou en entreprise dans des machines onéreuses à l’achat et en entretien, le répercuter à l’hectare à mesure que les prix s’envolent, faire durer des équipements moyennant une remise en état partielle ou complète au fil de leur carrière ou partir vers des solutions plus simples et plus économiques dès le départ. Le débat mérite d’être remis sur le tapis et analysé au cas par cas, selon la surface récoltée, le parcellaire et la main d’oeuvre disponible.
Une conjoncture sucrière qui pourrait toutefois redonner de l’intérêt aux chantiers les plus simples techniquement et donc les plus économiques. Franquet continue de croire en sa solution décomposée et présentait la SBH 6 D lors de la Foire de Châlons début septembre, une machine dans la lignée des TE6, TE7 Cargo et de la combinaison XBeet + XLoad. Bien positionnée face à des intégrales d’entrée de gamme dépassant les 350.000 euros HT, elle s’affiche entre 100.000 et 150.000 euros HT selon options et l’association d’une effeuilleuse frontale. Celle-ci se dispense des traditionnels socs alternatifs, chers à la marque et préfère plutôt des disques de 580 mm pour travailler dans toutes les conditions et types de sols.
La nouvelle SBH 6 D est une machine 6 rangs, proposée avec des écartements de 45 ou 50 cm. Le contrôle de la hauteur d’arrachage se fait via les deux roues de terrage avant. Elle est animée mécaniquement, toujours dans un intérêt économique et dispose deux turbines de ramassage (de 1,4 m de diamètre) et deux autres de nettoyage (1,7 et 1,4 m), équipées de grilles à barreaux droits ou à ressorts réglables en hauteur. Un élévateur achemine la récolte vers une trémie de 6 m3, vidangeable via un élévateur à tapis hydraulique de 1 mètre de large. Il est possible de remplir des bennes jusqu’à 4,2 mètres de hauteur. Avec un poids de 8,5 tonnes à vide, un tracteur de 150 chevaux suffit selon Franquet pour l’emmener avec une effeuilleuse frontale. La SBH 6 D est en outre dotée d’une flèche directrice avec vérin et d’une tête d’attelage pivotante pour suivre parfaitement le tracteur et faciliter les manoeuvres.
Plusieurs options sont proposées, comme le cardan avec limiteur de couple pour protéger les organes de la machine en cas de surcharge, un distributeur hydraulique avec joystick de commande (1 simple effet + 1 retour libre) permettant le réglable hydraulique des roues de terrage, mais aussi du bâti arracheur et l’élévateur de chargement, afin de pouvoir moduler les réglages en cabine et réduire la hauteur de déchargement en fonction des bennes. Franquet propose aussi des palpeurs devant les disques pour auto-guider la machine, un éparpilleur de fanes hydraulique et monté sur un bras latéral, des caméras pour superviser les opérations depuis la cabine du tracteur, de roues déboureuses…
La machine exposée à Châlons en Champagne dans la Marne sera testée en conditions réelles durant cette campagne d’arrachage 2021, en vue de sa commercialisation l’année prochaine.
