Promis l’automne dernier, le carburant GNR XTL peut désormais alimenter les engins agricoles et forestiers. Son approvisionnement a été facilité.
L’arrêté du 26 juin 2024, publié au Journal Officiel autorise l’utilisation du GNR (Gazole non routier) type XTL (X-to-liquid). Il s’agit d’un carburant de synthèse destiné aux moteurs d’engins non routiers (machines agricoles, engins de chantier, bateaux de plaisance…). Et contrairement au gazole traditionnel, il est produit à partir de sources diverses comme le gaz naturel (GTL pour gas to liquid), les huiles végétales hydrogénées (HVO pour Hydrogenated Vegetal Oil), les graisses animales recyclées et de biomasse BTL pour « bio to liquid ». Il offre une combustion plus « propre » que le gazole traditionnel, contribuant ainsi à la réduction des émissions de particules fines et de CO2 et de l’impact environnemental de la consommation des activités non routières. Le tout, sans rogner sur les performances, lesquelles se révèlent équivalentes, voire supérieures, à celles du gazole classique.
Avant que ne soit inscrit cet arrêté, les flottes captives devaient installer leurs propres cuves pour approvisionner leurs machines en GNR. De plus, pour bénéficier de la livraison bord-engin (c’est à dire directement dans la machine consommatrice du carburant, donc sans nécessiter de cuve de stockage), il fallait obtenir une dérogation de la part des services publics, via la DGEC (Direction générale de l’Énergie et du Climat). Ces deux exigences ont été supprimées.
Ainsi, les professionnels peuvent désormais vendre et distribuer du GNR XTL en station service sans aucune restriction aux flottes captives. Conséquence ? Les livraisons bord-engins sont autorisées sans contraintes ni exigences réglementaires. Il n’est plus nécessaire d’obtenir l’aval de la DGEC !
L’autre information concerne le B100, qui demeure réservé aux flottes professionnelles captives. Son fournisseur devra détenir la liste des véhicules professionnels des flottes et la mettre à disposition des services douaniers. En revanche, il est désormais possible de partager une cuve entre plusieurs propriétaires véhicules.