La quête de solutions mécaniques plutôt que chimiques pour lutter contre les repousses et adventices conduit chacun à réfléchir et revoir ses pratiques culturales. Pour accompagner cette démarche, les constructeurs d’outils de travail du sol planchent sur de nouvelles solutions, de nouveaux accessoires et outils pour assurer un scalpage efficace et plus régulier qu’avec un outil à disques ou à dents traditionnel.
L’alternative au pulvérisateur
Chez Lemken, on préfère désormais s’orienter vers des solutions mécaniques plutôt que chimiques, avec un réel intérêt pour le binage et de scalpage. Bien né, le Koralin confirme ces ambitions. Il n’est pas un simple déchaumeur à disques et à dents mais un appareil hybride destiné à scalper de façon très homogène et à une faible profondeur toutes les adventices, repousses et couverts. Une profondeur qui va osciller entre 3 cm et un maximum de 12 cm selon les conditions. N’attendez donc pas de lui de restructurer vos sols, ou de les ameublir. Ce n’est pas sa vocation. Il ne s’agit pas d’un One-Pass-Finisher type Väderstad Top Down ou Kuhn Performer. Non, le Koralin travaille réellement en surface, avec une dent très spécifique et dans l’intérêt de déchausser les végétaux et favoriser leur dessiccation.
Nous vous proposons de le découvrir au travail en vidéo, avec les explications de Sébastien Aubert, spécialiste Lemken pour La Motoculture de l’Oise. S’il n’est pas nécessaire d’employer de très gros tracteurs, car peu énergivore, le Koralin de 8,4 mètres a été emmené, lors de nos essais par un autre hybride, un Claas Axion 960 Terra Trac. Un tracteur semi-chenillé mené par par Antoine Rolin, de Claas France et ici présenté dans le cadre d’une campagne de démonstrations dynamiques.
Nous avons accompagné les premiers exemplaires du Koralin cet été dans le Loiret et l’avons découvert en premier passage derrière blé. En raison de la sécheresse, il n’y avait que très peu de repousses et d’adventices.
La force du Koralin, c’est sa planéité et sa régularité tant longitudinale que transversale. L’appareil mise sur son système hydraulique performant et un timon large guidé par une roue centrale pour être parfaitement guidé.
Plus au nord, sur le secteur de la Motoculture de l’Oise, nous avons testé le Koralin dans une parcelle de haricots verts fraîchement récoltée. Les résidus de culture sont importants mais le Koralin s’est montré très efficace en scalpage, en déchaussant haricots et adventices, avec une belle efficacité avec les plantes à pivot. Pas de casse de la racine et de risques de repousse. Dans de telles conditions, les étançons ratissent les végétaux en grande quantité, avant que n’interviennent les palettes, le rouleau et la herse peigne.
Résultat d’un travail à seulement 5 cm dans une parcelle particulièrement difficile à préparer. Il n’a pas plu significativement depuis des semaines. Les disques ont alors une grande part de responsabilité dans l’efficacité du travail des dents. A gauche, des repousses de pommes de terre entièrement déchaussées. A droite, un chardon lui aussi entièrement déraciné.
Ils ont pour vocation à faciliter le travail des dents, les deux rangées de disques indépendants sont disposées symétriquement. Provenant de l’Heliodor, ces disques ont un diamètre de 510 mm et sont montés sur ressort.
Le réglage de l’agressivité des disques se fait hydrauliquement en cabine indépendamment de la profondeur de travail des dents. On peut ainsi travailler sans disques.
Les dents sont montées sur des étançons droits avec sécurité par ressort. Le but n’est pas de travailler en profondeur mais entre 3 et 12 cm.
Dédié au Koralin, le soc à patte d’oie dit “scalpeur” est renforcé à démontage rapide, comme sur le Karat. Il affiche une largeur de 38 cm et présente un profil plat, pour un scalpage sur toute la largeur de l’outil, avec un recroisement optimal de 30 cm.
C’est le premier appareil Lemken a être entièrement porté au travail par 7 roues de jauge à réglage hydraulique. On règle d’abord les dents, via la réglette puis les disques et le rouleau/peigne.
Un soc scalpeur est précédé de trois disques. Son travail est ainsi considérablement facilité et son usure réduite.
La tête est articulée pour un rayon de braquage court. Notez la joue de jauge intégrée qui stabilise bien l’outil sur sols irréguliers.
Après avoir ratissé le travail du Koralin afin de vérifier son profil, Jean Luc Farges, chef produit chez Lemken France rappelle que l’intérêt de l’outil est de pouvoir travailler superficiellement en multipliant les passages. L’intérêt étant également de réduire progressivement les stocks semenciers, en limitant les risques de résistance de certaines adventices.
Les palettes de nivellement à réglage mécanique de hauteur nivèlent le travail. Plusieurs solutions de rappuyage, d’émiettage et aussi de matraquage des adventices remontées en surface sont proposés. On dispose soit d’un rouleau à fer plat de diamètre 400 mm ou deux rouleaux. Enfin, on peut avoir une herse-peigne réglable en hauteur et en inclinaison ou quatre rangées de peignes au choix plutôt que des rouleaux. Le but n’est donc pas d’enfouir les végétaux mais de les faire remonter en surface pour accélérer leur dessiccation.
Le Koralin est proposé dans deux largeurs de 6,6 et 8,4 mètres avec un tarif au mètre d’environ 12000 à 13000 euros HT. Un investissement important pour un outil qui sera rentabilisé sur la surface, notamment en CUMA ou ETA.
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