Les dernières Bleues de France résistent à la modernité
Familièrement baptisées les Bleues de France, les dernières moissonneuses Braud ont tiré leur révérence en 1984, soit deux ans après avoir été repris par le groupe Fiat-Allis.
New Holland, descendant de ce groupe international a ensuite fait perdurer le blason en poursuivant la production de machines à vendanger, la deuxième activité de cette marque emblématique. Que reste-t’il alors des dernières moissonneuses batteuses #MadeInFrance, jadis assemblées à Saint Mars la Jaille (44) et Angers (49)?
Malgré leur âge, les dernières générations démontrent leur robustesse et leurs performances honorables. Et même si elles sont de moins en moins nombreuses à travailler chaque année, les plus rutilantes font toujours un pied de nez à la modernité et permettent aux petites exploitations de moissonner économiquement et de façon autonome.
Une ombre plane cependant depuis 2015 au-dessus de ces résistantes quarantenaires. Les établissements Corbin de Château Gontier (53) avaient acquis auprès de Fiat-Allis l’intégralité du stock de pièces détachées des moissonneuses Braud, mais également les précieuses presses hydrauliques, seules machines capables de plier de façon millimétrique des profilés d’acier afin de permettre aux secoueurs de s’animer. Avec la liquidation des Ets Corbin en 2015, les stocks de cette entreprise ont été dispatchés et semble-t’il, les presses revendues à des ferrailleurs.
La seule solution pour que ces Bleues de France puissent survivre au temps, est, à moins d’être fin bricoleur, d’anticiper les pannes en stockant les pièces d’usure recueillies sur des épaves.
Notez également qu’une belle initiative locale à permis de créer un musée et une association située près des anciens locaux de l’usine de Saint Mars la Jaille, à suivre sur Facebook.
Voici quelques images des deux 650 et 700 aperçues au travail. Celles-ci font partie de la dernière salve de moissonneuses batteuses produites par Braud.
