[Immatriculations 2022] La benne monocoque, une spécialité française toujours plébisicitée

Les premières immatriculations de matériel de transport ont reculé de 6% en 2022, pour s’établir à 12.438 unités, ce qui est plutôt un bon résultat dans l’absolu, équivalent aux performances obtenues en 2019 et 2020 (hors impact du rattrapage des immatriculations de véhicules anciens). Dans un ensemble en baisse, les progressions pour les porte-outils et porte-engins (+5,2%) et les tonnes à lisier (+4,9%) sont à souligner.

Du côté des bennes, les premières immatriculations ont baissé de 8% en 2022 par rapport à 2021 et sont repassées sous la barre des 5.000 unités. Toutes les catégories de bennes sont en baisse en 2022, sans exception. Les difficultés d’approvisionnement (essieux, électronique embarquée…) et l’allongement des délais de livraison ont pénalisé les statistiques d’immatriculation de cette famille de produits. Par ailleurs, l’orientation du marché vers des bennes de plus en plus grandes explique également la diminution du nombre de véhicules immatriculés. Le marché des bennes est très atomisé. En 2022, 91 marques y ont immatriculé au moins un véhicule. C’est dans le domaine des bennes monocoques et TP qu’on retrouve le plus grand nombre de marques; une tradition française perpétuée malgré un marché qui ne cesse de se resserrer depuis les années 70. Dans un marché de 3.857 unités immatriculées en 2022, on retrouve une nouvelle fois Rolland en tête avec 13,5% (soit +0,6 point), suivi du beauceron Maupu avec 6,1 % (-0,4 pt), puis La Campagne avec 5,8% (-0,1 pt). On note que la plupart des marques figurant dans ces données fournies par l’AXEMA sont françaises. Et pour cause, la benne monocoque est bien une spécialité française, et de longue date. Hormis le belge Joskin, qui produit ses bennes monocoques en France (Bourges 18), seuls Herculano (Portugal), Record (Belgique), Krampe et Fliegl (Allemagne) font une percée assez signifiante pour s’afficher ici.