32 ans après qu’il ne soit retiré du catalogue Mercedes Benz, le MB Trac a toujours une formidable aura auprès des agriculteurs et passionnés de matériel agricole, à tel point qu’il jouit toujours d’une belle côte sur le marché de l’occasion. Alfred Fisher, autrefois ingénieur pour la célèbre marque à l’étoile, compte bien faire revivre le mythe de ce tracteur porte-outils qu’il regrette d’avoir été contraint d’abandonner, pour d’autres machines plus rentables. Mais l’homme, la science infuse, prévoit de faire envoler de nouveau le Phœnix, même si cela occasionnera quelques changements drastiques.
Ce que l’on sait de son projet, appuyé par un consortium de start-ups locales, c’est que le futur MB Trac qu’il ambitionne de reconstruire dans une ancienne usine désaffectée située près de Gaggenau, à quelques encablures de là où ces engins étaient autrefois produits ne devrait pas faire grand bruit. Exit la douce mélodie du bloc diesel Mercedes. Alfred, ayant potassé le sujet de l’électrification au sein de la branche auto du constructeur de Stuttgart préfère écouter les gazouillis des oiseaux et les meuglements des vaches fleckvieh plutôt que d’entendre ronronner un 6 cylindres rythmé par le sifflement d’un turbo. « Que voulez-vous, on vieillit. On aime le confort ! Et puis, à quoi bon choisir un système audio Harman Kardon si vous ne pouvez en profitez? » nous confie t’il. « Mon MB Trac sera un e-MB Trac. Entendez par là qu’il sera entièrement électrifié« .
Cependant, Alfred est assez avare en renseignements techniques. N’espérez pas obtenir de lui davantage de détails sur les moteurs électriques employés, l’autonomie ou les prix. « Vous verrez, il aura suffisamment de jus pour taquiner un MB Trac 1600 ou 1800 turbo diesel tout au long d’une journée de travail » commente-t-il en insistant sur le fait que, pour ne pas mollir après 12 heures de travail, il n’aura pas besoin d’alourdir considérablement son tracteur en batteries. « Pas besoin de 10 tonnes de batteries pour bosser toute la journée. On mise des packs de batteries gavées de watts via des super-chargeurs et sur une logistique de ravitaillement via de puissants drones, qui se poseront sur la sellette du tracteur pour interchanger celles qui sont vides par des pleines. » Ainsi, Alfred compte diviser par 3 le nombre de batteries nécessaires pour entraîner son tracteur, en réduire le coût global.
