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Le projet fou de Dehondt : 7 corps à l’avant, un semoir à l’arrière

Labourer et semer simultanément avec un seul tracteur, donc un seul chauffeur; un vieux rêve que tout adapte de la charrue aimerait voir exaucé lorsqu’à l’automne, pressé par le gong et les caprices de la météo, il faut arracher les betteraves puis emblaver les terres dans la foulée.

Depuis que la technique le permet, une poignée de constructeurs a déjà tenté d’équiper des charrues portées ou semi-portées de modules de semis, comme il est déjà courant de voir des rouleaux émietteurs dans nombre de pays européens. Mais rares sont ceux qui ont su aller au delà de ce principe et monter des charrues frontales de gros calibre et un semoir à l’arrière de tracteurs qui, il faut l’avouer, n’ont pas toujours les reins suffisamment solides que ce soit par leurs relevages mais surtout leur conception modulaire.

Chez Dehondt, les ingénieurs se sont faits des outils frontaux une spécialité bien avant l’arrivée de tracteurs quatre roues motrices et de relevages avant hydrauliques. Ce n’est donc pas surprenant de voir naître depuis les années 60 différents concepts d’outils, de relevages intégrés avec ou sans roues de rappui, d’éléments de plombage assistés hydrauliquement (ce qui devrait nous donner de l’inspiration pour de futurs sujets. Faut-il encore trouver les documents d’époque) ou cette combinaison pour le moins folle !

Avec ce concept deux-en-un, le tracteur se voit ceinturé d’un châssis en Z reliant le relevage arrière, lui-même supportant un semoir de la largeur de travail de la charrue située à l’avant. Le support de l’outil est donc visiblement boulonné donc solidaire du châssis du tracteur tel un relevage combiné, comme le normand sait si bien les faire depuis des années, ce qui ouvrirait la voie à d’autres montages. Nous imaginons qu’il n’était pas possible de rouler sur route avec l’ensemble complet. (Si vous avez des informantions, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire).

Si les roues folles à l’extrémité semblent bien frêles pour soulager cette longue et massive charrue 7 corps, qu’il paraît impossible de guider dès lors qu’elles tombent dans le fond du sillon, notons que celles à l’avant du tracteur peuvent être assistées mécaniquement par une boîte de transfert. Le tracteur devient pousseur et profite donc d’une assistance de motricité via sa propre transmission de puissance mécanique. On peine à imaginer qu’un tel ensemble puisse avoir fonctionné en l’état, compte tenu de l’encombrement global, d’un porte-à-faux record mais également par les contraintes mécaniques infligées au tracteur. Ce projet n’aurait d’ailleurs jamais été commercialisé.

Photos de l’ensemble échelle 1/32ème réalisé par ML800, d’après les photos de la brochure.

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2 commentaires

  1. Bonjour,

    Très bel article, j’ai des infos sur ce prototype qui a réellement travaillé, si cela vous intéresse.

  2. Bonjour, il faut avouer que le système est terriblement ingénieux !…

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