[Australie] Hardi repousse les limites du Saritor
En Australie, le Saritor passe un échelon supérieur avec une cuve de 7.000 litres et une livrée noire.
Il n’est pas vendu sur le marché français, et pourtant cet automoteur de gros calibre a été développé à l’origine au sein de l’usine Hardi Evrard de Beaurainville dans le Pas de Calais. Commercialisé depuis de nombreuses années, le Saritor est la réponse aux besoins de grandes capacités, de vitesse d’intervention et d’écartements de roues importants. De ce fait, il n’est pas dimensionné à l’origine pour les plaines d’Europe de l’Ouest. Un détail d’ailleurs qui ne trompe pas par rapport à l’Alpha, sa cabine d’automoteur de récolte (ndlr: à l’origine du projet, issue de chez New Holland) perchée à plus de 2 mètres du sol, offrant une vue imprenable sur la plaine.
Un pack techno complet
C’est en Australie que Hardi trouve le plus bel écho pour son appareil, positionné en dessous du colossal Rubicon, un appareil de 9.000 litres développé à l’origine par Matrot, et qui s’en distingue par sa rampe avant. D’ailleurs, le niveau d’intérêt accordé à l’annonce de cette édition Mallee du Saritor 7000 (et du Commander traîné de 10.000 litres) a stimulé plus de 100 concessionnaires et clients à faire le déplacement vers le siège social de Hardi Australie à Adélaïde SA pour le découvrir. Tout de noir vêtu, le Saritor 7000 de nouvelle génération est conçu à Adélaïde spécialement pour les producteurs locaux. Transmission hydrostatique Sauer Danfoss, moteur Cummins 6 cylindres de 6,7 litres et 300 chevaux, rampes de 36 à 48,5 mètres, pompe centrifuge ACE Run Dry 650 l/min, pilotage Isobus avec console Topcon X35, garde au sol minimale de 1,45 et voie de 3 à 3,5 mètres. Tout y est!
Pulvérisation localisée
A cet équipement s’ajoute le système ActivAir qui commande la marche et l’arrêt rapide des buses en utilisant l’alimentation en air de l’appareil pour ouvrir et fermer instantanément les buses anti-goutte pendant la pulvérisation, le système de commutation des buses pour toujours rester dans la plage de fonctionnement préconisée, couplé au H-Select, qui coordonne jusqu’à quatre buses différentes à chaque corps de buse pour maintenir en permanence le taux cible requis sur l’ensemble de la rampe sur toute la plage de vitesse. Enfin, le GeoSelect présenté en juin 2021 qui est une solution de pulvérisation sélective développée par les équipes Hardi. Elle est fondée sur un découplage des moyens d’imagerie et des moyens de pulvérisation. Un drone identifie les mauvaises herbes de la parcelle à traiter puis envoie ces données spatiales sur une application utilisable sur un écran en cabine ou sur un appareil mobile. Seules les mauvaises herbes géolocalisées font l’objet d’une pulvérisation avec la dose exacte. Les résultats ? Une réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques de pré-semis jusqu’à 90 % et une économie de moyens humains et financiers significative. La commercialisation de cette solution a démarré fin 2021.
Mallee, quelle signification ?
Côté style, l’appareil est entièrement noir, complété d’une grille de calandre découpée au laser avec un motif en nid d’abeille qui intègre la barre lumineuse LED pour accroître les l’éclairage de nuit. Mais alors, pourquoi « Mallee »? Si en langue aborigène, un mallee désigne tout arbre ou arbuste fortement ramifié, tel que l’Eucalyptus, Acacia et le Melaleuca, il s’agit aussi d’une région à cheval sur les états du Victoria et d’Australie-Méridionale, où l’on produit essentiellement du blé et de l’orge.
