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Kuhn Karl, le nouveau robot des champs

Après le lancement remarqué de l’Aura, premier robot d’alimentation de la marque, Kuhn vise désormais la grande culture avec Karl. 

Révélé dimanche à l’ouverture d’Agritechnica, le robot chenillé de 8 tonnes est associé à une herse rotative intelligente à l’arrière et un tasse avant, pour améliorer l’équilibre global et réaliser un travail homogène. C’est tout l’enjeu de cet appareil, d’être réellement autonome, même lorsque ça va mal! Kuhn a potassé le sujet et investi lourdement pour que son appareil puisse se débrouiller seul en cas de bourrage ou de dysfonctionnement. Une fois la parcelle arpentée, l’opérateur crée une mission de travail, dépose Karl dans la parcelle, ajuste les paramètres de travail et démarre la mission. Celle-ci s’exécute alors de manière automatique. In fine, le résultat attendu est une opération culturale réussie dans une fenêtre optimale de travail, par exemple la bonne profondeur de travail du sol, la bonne dose de semis ou même un broyage régulier et fin des résidus. L’outil lié à Karl, animé électriquement lui transmet les informations nécessaires à une bonne exécution et Karl module ainsi ses paramètres de manière à réaliser un travail adapté aux différentes situations de sol et de végétation. « Ça permet d’avoir un sensoriel affuté puisqu’on va mesurer la prise de consommation sur la machine. » indique David Hild, responsable produits chez Kuhn. « Avec ça, on va renvoyer les infos à l’unité de traction (Karl) et lui dire de s’adapter. Cela permet aussi lors d’un blocage d’une pierre dans la herse rotative de débloquer en tournant à l’envers. Ce qui n’est pas possible avec une herse rotative standard. » Les applications possibles avec l’aide de Karl seront nombreuses selon le spécialiste, qui prévoit d’autres outils que sa herse rotative. 

Plusieurs Karl peuvent aussi cohabiter et effectuer simultanément plusieurs tâches, notamment lorsque le temps presse! Sous ses capots, Karl compte sur son moteur Volvo de 175 chevaux pour convertir l’énergie fossile en électricité. Celle-ci offre au train de chenilles une progressivité infinie et à l’outil un couple et une puissance intéressante. Seul les relevages sont hydrauliques, car des vérins électriques, très onéreux ne sont pas assez réactifs en fourrière. Et autre point fort de l’ensemble, c’est qu’il est très compact. « La législation, quand on monte un engin de moins de 2,5 mètres sur un porte chars ne nécessite pas de permis spécial, ni de signalétique particulière ou de voiture pilote. La logistique est beaucoup plus facile« , précise David Hild. 

Quid de la commercialisation? Pour le moment le Karl, qui a soutenu par le « Programme d’investissements d’Avenir » et le « Plan de Relance » est toujours en phase d’expérimentation. Plusieurs appareils ont déjà, comme ce spécimen accumulé plusieurs centaines d’heures de travail. Kuhn se donne encore un peu de temps pour peaufiner l’appareil, qu’il destine à un profil d’utilisateurs large.

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