John Deere continue d’investir dans la canne à sucre
Deere & Company vient de signer un accord portant sur l’acquisition d’Unimil, une société privée brésilienne spécialisée dans les pièces de rechange pour les récolteuses de canne à sucre.
Située à Piracicaba, dans le Sao Paulo (Brésil) Unimil a été fondée en 1999 et est devenue l’un des principaux fournisseurs de pièces pour les récolteuses de canne à sucre en Amérique du Sud, notamment au Brésil, premier producteur de canne à sucre et d’éthanol au monde. C’est en effet dans ce pays que l’on produit le tiers de la production annuelle mondiale de sucre et par conséquent, qu’on y vend la majorité des récolteuses de canne à sucre. Plus de 3.000 machines y sont vendues par an, principalement pour le compte d’usines de sucre-éthanol. De quoi attirer les principaux constructeurs full-liner de la planète, qui pour la plupart se sont désintéressés de la betterave, jugeant la canne à sucre plus juteuse. Mais pour vendre au Brésil et rester compétitif face à la concurrence locale, il faut s’affranchir des taxes d’importation lourdes et avoir au moins un pied-à-terre. Case IH (propriétaire de l’australien Austoft depuis 1996), AGCO (acquéreur du brésilien Santal en 2012) et John Deere (propriétaire de l’américain Cameco depuis 1998) l’ont tous compris et se sont implantés au coeur du Sao Paulo afin d’être au plus proche du marché et ne pas être tributaires de cette fiscalité douanière. S’ils ont d’autres sites de production de leurs récolteuses, c’est au Brésil que sont fabriquées celles destinées à l’Amérique du Sud et quelques pays africains.
En faisant l’acquisition d’Unimil, John Deere va ainsi boucler la boucle en produisant non seulement ses récolteuses mais également ses propres pièces de rechange. La société Unimil compte actuellement environ 430 employés et conservera son identité actuelle selon les informations communiquées par le repreneur américain, qui prévoit également de poursuivre le modèle commercial actuel consistant à vendre des produits Unimil directement aux clients, tout en offrant aux concessionnaires la possibilité de fournir des services supplémentaires et un soutien auprès des producteurs de canne à sucre.
Les termes financiers de l’accord ne sont pas rendus publics. Deere & Company a déclaré que la transaction nécessitait un examen réglementaire habituel.
