2024 / 03 / S13 – VADERSTAD
MiniaturesPassion

SCHUCO : Le Stalinets T-100 M3 passé à la loupe

Avec la gamme Pro.R, Schuco propose une gamme de modèles réduits uniques, à cheval entre l’artisanat et la grande série. Elle repose sur son mode de fabrication.
Disons le d’entrée de jeu, ces modèles Pro.R ne sont pas bon marché. Et pour cause, leur mode de fabrication est diffèrent des reproductions de grande série telles que nous les connaissons. Ils ne sortent pas de gros moules industriels au coût astronomique (plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’euros pour certains) qui devront être rentabilisés par le volume commercialisé. C’est pourquoi les fabricants se battent pour avoir l’opportunité de reproduire des modèles jadis des best-sellers, ou en passe de le devenir.
Au contraire, la gamme Pro.R se focalise plutôt sur la qualité, l’originalité et non la quantité. Peu de zamac, de white metal ou de plastique injecté (à de rares exceptions près !) mais un matériau plébiscité par les artisans; la résine. Facile à mettre en oeuvre, appréciée pour ses qualités mécaniques et sa polyvalence, elle permet de produire de petites séries économiquement avec des moyens limités. Très souvent en silicone, les moules sont en fait plus faciles à produire et moins onéreux. L’inconvénient majeur; le nombre de tirages est limité. Bien sûr, à l’échelle d’un constructeur tel que Schuco, la production est un peu plus industrielle et les moules dimensionnés pour assurer une production suffisante. 500 à 1.000 pièces dans le cas des Pro.R.
Le fabricant allemand a d’ailleurs adopté ce process de fabrication et l’a décliné dans plusieurs échelles, 1/12ème, 1/18ème, 1/32ème, 1/43ème et désormais 1/64ème. Produire en moins grande quantité l’autorise à sortir des sentiers battus. Ces dernières années, les amateurs de tracteurs de l’ancien bloc soviétique et de pièces exotiques ont eu le plaisir de se voir proposer des Dutra, Kharkov, Porsche du café, Hürlimann, Hanomag, Famulus, Eicher, Belarus, Doppstadt (..), des modèles qui, il faut l’avouer seraient les bêtes noires des revendeurs, car vendus au compte goutte.
Le modèle limité à 500 exemplaires
Nous avons passé à la loupe l’un de ces modèles, sans doute l’un des plus exotiques qui soient. Il s’agit d’un chenillard russe Stalinets T-100, tracteur largement diffusé en URSS et qui n’a jamais franchi le mur de Berlin côté ouest. Il faut clairement être mordu de tels engins pour franchir le pas et se l’offrir.
Le coffret est blanc, illustré seulement du modèle réduit et de quelques informations techniques. Entièrement opaque, aucun détail ne transparaît. On aurait aimé un écrin un peu plus exclusif, tel que Universal Hobbies le propose depuis peu pour ses combinaisons tracteurs/outil. La boîte surprend par sa légèreté, signe qu’il s’agit bien de résine. Le tracteur, bien calé est pris en sandwich dans deux supports en polystyrène et est vissé sur un support dédié au transport. Une fois sorti de son boîtage, les premiers détails se révèlent. Aussi simple que ne l’était le tracteur grandeur nature, son bloc moteur est un peu brut mais parfaitement détaillé. La cabine est elle-aussi bien reproduite, les vitres sont fines et correctement emboîtées tandis que des tôles simulant une forme en pointe de diamant (relief en « X ») sont du plus bel effet. Notons également que toute la boulonnerie est bien apparente et que la peinture légèrement satinée laisse apparaître l’entièreté des détails. Tout y est, la grille de calandre est fidèle, les commandes de cabine sont fidèles et son essuie-glace est très fin. C’est un vrai modèle de collection et non un jouet !
Un quasi sans faute pour ce petit tracteur russe. Mais un détail interpelle; les chenilles. Schuco semble avoir cédé à la facilité et présente ce tracteur de 1963 chaussé de chenilles en caoutchouc, soit plus de 20 ans avant l’arrivée du Challenger 65, le premier tracteur agricole a se dispenser des rustiques tuiles métalliques. Un anachronisme qui n’en est en fait pas un. Le fabricant a simplement voulu simplifier la construction du train de chenilles en optant pour un genre de caoutchouc souple. En tension constante, car monté en fin de chaîne de montage celui-ci s’ovalise et donne l’impression de ne pas être raccord avec son époque. On aurait même pu pardonner le fait que les chenilles soient fixes si elles étaient plus réalistes.
Hormis ce détail, vaut-il réellement la centaine d’euros demandée dans le commerce? Oui, parce-qu’il est différent des productions actuelles, plus exclusif et que l’on apprécie l’audace de Schuco. Ce petit tracteur soviétique est réussi, bien proportionné et présente un niveau de détail et de finition appréciable. Et relativisons, les modèles de grande série sont à peine moins chers aujourd’hui !
Les points positifs + Les points négatifs –
  • Son originalité
  • Une peinture non vernissée plus réaliste pour l’époque
  • La boulonnerie apparente et tôles pliées en pointe de diamant du plus bel effet!
  • Anachronisme: des chenilles en caoutchouc en 1963 !
  • Détails du moteur assez bruts
  • Aucun ouvrant
  • Pas de broche d’attelage fournie

La note FARM CONNEXION

Finition
Réalisme
Facilité d'attelage
Coffret
Prix

Un coup de cœur

Exotique, rustique et plutôt bien reproduit ce petit Stalinet ne manque pas de charme. Mais, quel dommage de l'avoir chaussé de chenilles aussi peu réalistes.

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Note utilisateur : 4.21 ( 7 votes)

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2 commentaires

  1. C’est une tres bonne idée de faire ce type de sujet surtout que je ne connaissais pas ce modele. Pouvez-vous en faire d’autres par exemple sur les modeles plus classiques svp?

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