L’usine Westfalia Separator change d’orientation à Château Thierry
Bonne nouvelle pour l’industrie sud axonaise, les 95 salariés de Westfalia Separator à Château Thierry (Aisne) sont maintenus avec la reprise de l’usine par le groupe picard Altifort.
Ceux-ci craignaient depuis plusieurs années l’arrêt définitif de la production et la délocalisation du site. Mais ils peuvent se rassurer, les conditions de reprise du repreneur, le groupe industriel Altifort (anciennement Pentair, basé à Ham dans la Somme) vont pérenniser les activités de ce site implanté depuis le début des années soixante. Altifort Innovatech, la nouvelle entité créée à l’occasion poursuivra au minimum pendant deux ans la fabrication actuelle des séparateurs centrifuges et décanteurs séparateurs destinés à l’industrie agroalimentaire, pour le compte de la multinationale allemande GEA, le précédent propriétaire.
Et dès 2019, l’entreprise se spécialisera dans la fabrication du Cobomanip, un cobot (Robot manipulateur collaboratif) capable de manipuler avec précision des charges lourdes d’environ 125 kg à 3,5 mètres. Avec sa base auto-équilibrée, sa capacité de mémoire et sa gestion de l’environnement virtuel, ce robot est le prolongement des compétences de l’ouvrier-opérateur et amplifie ses mouvements. Avec lui, il devient possible pour l’opérateur de manipuler des charges importantes dans des milieux complexes et dangereux, notamment en aéronautique et dans le nucléaire.
Implanté sur 35.000m² dont 16.000m² de bâtiments modernes, le site va également permettre à Altifort de développer et de produire en série 3 versions de bras manipulateurs. « Altifort souhaite être à la pointe de l’industrie 4.0 et développer son activité cobotique. Le site de Château Thierry et le savoir-faire des équipes qui viennent d’intégrer le groupe, vont nous permettre dès 2020 de produire chaque année 400 Cobomanip. Une production 100% française ! » déclare Bart Gruyaert, Directeur Général du Groupe Altifort. Parallèlement et pour accompagner cette mutation, l’entité prévoit l’embauche d’une dizaine de personnes d’ici fin 2018, essentiellement sur des fonctions supports.
